Les résultats du premier tour de la présidentielle sont révélateurs de plusieurs réalités fondamentales que Bizi avait déjà analysées et intégrées :
-un anti-Sarkozysme très marqué, rejet viscéral de ce président des riches qui a organisé la casse du système social, fragilisé et ostracisé les plus pauvres, trahi la plupart de ses engagements sur l’environnement
-une gauche qui ne sait pas parler à ces couches populaires, leur donner l’impression qu’elle est vraiment un rempart pour les défendre et une alternative déterminée à ce système, permettant au Front National de leur faire croire qu’il représente quand à lui ce rempart et cette alternative
-la montée inquiétante du Front National (qui correspond également à une tendance de fond européenne) laisse présager des années compliquées, car il va tout faire pour faire exploser l’UMP et favoriser un rapprochement gagnant entre extrême-droite et droite dure type Droite Populaire (face à une gauche au pouvoir qui s’attirera le mécontentement des couches populaires en appliquant à son tour des politiques d’austérité et de renoncement face aux marchés), qui pèsera lourdement sur l’actualité et les enjeux de la décennie à venir, nous obligeant à nous organiser chaque fois plus sérieusement pour construire une autre alternative en face, pour populariser une autre vision des solutions et des voies à emprunter,
-les résultats sur Bayonne montrent à quel point les évènements du jeudi 1er mars dans cette ville et des campagnes telles que celle du Dégage Sarkozy Milesker Baiona, loin de faire le jeu de Sarkozy et de l’extrême-droite, les destabilisent et les affaiblissent tout au contraire ! La droite s’effondre avec un Bayrou qui passe de 22,33 à 11,20, et Nicolas Sarkozy loin de récupérer ces voix passe de 27,21 à 24,56 % . Le Front National quand à lui n’est “qu’à” 11,61 % sur Bayonne et le Front de Gauche lui passe devant avec 13,80 % ! (et Eva Joly est à 3,73 %)
Il faut continuer plus que jamais la campagne Dégage Sarkozy Milesker Baiona en redoublant d’efforts. Il faut la continuer plus que jamais car la bataille est loin d’être gagnée et pour qu’une voix au moins fasse aux écho aux enjeux centraux telles que la crise écologique, le basculement climatique, le revenu maximal autorisé, le partage du travail dans cette dernière phase de la campagne présidentielle, où ils risquent d’être plus absents que jamais sinon.
